25.11.10

Le retour...

On a atterri à Paris il y a 5heures. Il fait froid. Il pleut (mais il pleuvait aussi ce matin à Istanbul...).

Étrange de se dire qu'on était à Istanbul ce matin... Voilà en grande partie pourquoi je n'aime pas prendre l'avion et pourquoi je ne regrette qu'on ait fait l'aller en train (même si ça revient bien plus cher qu'en avion).

Il va surement nous falloir un peu de temps avant de se remettre les idées en place, faire le tri dans les photos, finir proprement le carnet de croquis (on essayera de les mettre en ligne pour ceux à qui on ne pourra pas les montrer en vrai).

A chaud les choses qui m'ont le plus marqué sont peut-être Pétra, le Wadi Rum, les syriens, Safranbolu... (cliquez sur les liens pour retrouver les articles correspondants)
Il y en a plein d'autres évidement qui ne demandent qu'à revenir par ci par là à notre mémoire.

Pendant ce petit tour au moyen-orient on a aussi beaucoup discuté de nos autres envies de voyage (Amérique du sud, Scandinavie, Inde...). On rentre donc avec plein d'envies de repartir...

A suivre...

24.11.10

(Derniers jours à) Istanbul...

Je crois que ça ne m'enchantait pas tellement de repasser à Istanbul.
C'était plus une étape obligatoire avant de prendre l'avion pour rentrer en France.

On avait déjà été un peu déçus en arrivant ici il y a 2 mois après avoir traversé l'Europe en train. Moins émerveillées que la première fois (on y était déjà venu ensemble il y à 3 ans, moi il y 7 ans), l'impression de trouver une ville encore plus touristique que dans nos souvenirs, le grand bazar plus propre, plus aseptisé et plus froid, les quartiers qu'on aimait (parfois mal) restaurés, les maisons bariolées et de guingois détruites, les stambouliotes moins accueillants ...

Le voyage n'avait vraiment commencé qu'en arrivant à Ankara.
Un peu comme si la fameuse porte de l'Asie avait été déplacée de quelques 500km vers l'Est. C'est en tout cas là-bas qu'on avait enfin trouvé de la nouveauté et du dépaysement.


Hier matin en arrivant c'était pire que tout. Je passe la galère pour trouver un lit en dortoir à un prix pas exorbitant...
L'après midi à trainer un peu dans les bazars et les coins qu'on connait s'est vite finie à l'hôtel devant internet.
Ce matin je vous aurait dit qu'il n'y a plus rien à voir à Istanbul à part quelques jolies mosquées (tout aussi belles en carte postale...).

Et puis on s'est promené au hasard dans des quartiers qu'on connaissait moins ou pas du tout. On s'est un peu perdu dans les ruelles des quartiers populaires. On a découvert mille petites merveilles au coin de rues qu'on avait emprunté des dizaines de fois, de caravansérails magnifiques en petites place bien agréables.
Bref on s'est un peu réconcilié avec cette ville dans laquelle on pensait mettre les pieds pour la dernière fois avant un bon moment.


Loin de moi l'idée de me faire guide touristique ou conseiller en voyage...
mais si vous venez (ou revenez) un jour à Istanbul éloignez vous au plus vite de Sultanhamet (le quartier historique), passez y une journée tout au plus, n'y dormez pas. Perdez vous dans d'autres quartiers (parfois étrangement près du cœur touristique), là où les autres touristes vont moins.
Vous découvrirez une ville bien plus authentique que celle des cartes postales, pleine de merveilles et incroyablement agréable avec parfois des airs de petit village malgré ses 20 millions d'habitants.

Il y a encore des choses à voir à Istanbul... mais comment ai-je pu en douter un seul instant...

22.11.10

Safranbolu et Yörük

Safranbolu sera donc l'avant dernière étape de ce voyage. Avant de retrouver Istanbul demain au petit matin...
Une étape un peu plus longue que prévu et que nécessaire (suite à l'Aïd-El-Kebir, tous les bus pour Istanbul étaient complets jusqu'à ce soir)...

Safranbolu est une petite ville fort agréable pas tout à fait entre Ankara et Istanbul
De jolis maisons ottomanes plutôt bien conservées et/ou rénovées (qui nous ont un peu rappelées la vieille ville de Sarajevo ; elle-même nous ayant rappelé la Turquie. La boucle est donc bouclée...), des petits accents d'Europe de l'Est (qui n'est pas si loin que ça après tout), un petit côté carton-pâte et disneyland au premiers abords (surtout en plein pendant les vacances quand la ville était envahis de touristes turcs) et je commence à me perdre entre toutes ces parenthèses.

Quoi qu'il en soit on a bien apprécié se promener dans les petites rues plus ou moins bien pavées de gros galets, entre marchants de merdouilles, petites places, cafés typiques et quartiers désertés par les touristes. Un peu moins apprécié (pour ma part en tout cas) le froid, l'automne et l'arrivée de l'hiver qui commencent à se faire cruellement sentir mais qui ajoutent malgré tout à l'ensemble un côté bucolique assez plaisant.

Lorraine, elle, était toute joyeuse de pouvoir enfin sortir son bonnet et ses mitouffles et s'extasiait devant chaque feuille morte...

Un petit tour hier dans le petit village de Yörük bien sympathique lui aussi avec également son lot de maisons ottomanes, ses petits cafés, ses Gôzlemes délicieuses (une sorte de crêpe), ses Baklava pas terribles, son petit cimetière à l'entrée du village et sa belle promenade tout autour.

On prend donc un bus de nuit ce soir pour Istanbul où l'on passera nos 2 derniers jours.


Quelques photos de Safranbolu et Yörük ici.

Changement de Saison

une petite liste des choses qui font que, moi, je suis contente de retrouver l'automne
- la lumière blanche pleine de brouillard le matin
- la fumée qui sort de la bouche
- les petits fruits sur les arbres nus
- les vignes qui tournent au rouge
- les pergolas qui se déshabillent
- les courges, les châtaignes et les noix
et le froid aux yeux...
Quelques images ici

18.11.10

Derniers jours en Syrie...

De retour en Turquie depuis hier soir (après un honorable petit périple entre Alep et Adana) , arrivés à Ankara ce matin (après une nuit difficile dans le train). J'y reviens plus tard...

On a passé nos derniers jours en Syrie à Alep qu'on avait quitté un mois et demi plus tôt. C'est toujours particulier de revenir dans un endroit qu'on connaît déjà un peu. A la fois agréable et facile, parfois perturbant voire décevant.

Derniers jours avant l'Aid El Kebir (littéralement la grande fête, aussi appelée fête du sacrifice ; la plus importante fête musulmane).
Il régnait dans la ville une agitation assez exceptionnelle. Le souk bondé de monde, les habitant d'Alep et de tous les villages alentour se pressant de faire leurs derniers achats avant les vacances. Une ambiance qui fait penser à celle de noël sous nos latitudes.

Et puis a partir du 16 (1er jour de la fête) : presque tous les commerces fermés, une ville beaucoup plus calme que d'ordinaire, le trafic réduit au minimum, des rues qu'on peut traverser les yeux fermés.
Et les boucheries ouvertes, les moutons qu'on égorge, les autres qui attendent sagement leur tour, presque stoïques...
Et aussi des enfants pleins les rues (vacances obligent), une mini-fête foraine dans un quartier populaire, des bandes de garçons un peu, voire très lourds (comme peuvent l'être des enfants de 8 à 16ans en vacances et sous le poids de l'effet de groupe...) ce qui gâchera un peu notre dernier jour en Syrie... dommage !
Quelques photos prises à Alep ces derniers jours (cliquer ici).


Hier on a donc quitté Alep et la Syrie.
On aurait pu prendre un bus direct pour Antakya à 5h du matin puis un autre pour Adana et passer le reste de la journée à attendre un train...
Finalement on a choisi l'option longue : dormir un peu plus longtemps, taxi pour Antakya (qui nous abandonne à la frontière..), passage de la frontière syrienne à pied, stop avec un camionneur pour parcourir les 4km de no man's land jusqu'à la frontière turque, passage de la frontière turque à pied, stop, bus depuis une ville dont on ignore le nom, changement de bus pour atteindre Iskenderun, encore un autre bus qui roule au ralenti jusqu'à Adana, rencontre d'un turc fort sympathique qui nous propose de nous aider à aller à la gare, bus de ville jusqu'à la gare, derniers mètres à pied après que notre guide nous ait expliqué le trajet et quitté le plus simplement du monde une fois sa mission terminée... 


Et après une bonne heure d'attente enfin le train de nuit pour Ankara.
On espérait trouver enfin un repos bien mérité mais un de nos voisin (un enfant d'environ 6ans très hyperactif et sûrement un peu handicapé) ne l'entendait pas de cette oreille.

On a donc retrouvé avec la plus grande joie la chambre que nous avions quitté il y a deux mois à Ankara... Ici aussi tout est un peu endormi... la vie devrait reprendre son cours habituel samedi...

11.11.10

En détails...


Deux dossiers de photos de petits détails et gros plans sont en ligne : du Liban (ici) et d'ailleurs (là)...

On a quitté Beyrouth hier pour Palmyre, on continue notre route demain pour Der-Er-Zor (tout à l'est de la Syrie) et la vallée de l'Euphrate avant de commencer notre retour vers Istanbul où nous sommes attendu le 25 pour prendre notre vol de retour en France...

Ça sent un peu la fin du voyage, un peu comme si le plus beau était derrière nous mais il nous reste encore 2 semaines et quelques endroits à découvrir...

8.11.10

Un petit tour au Liban...

On a donc pas pu résister à l'envie de faire un (petit) détour par le Liban.

Arrivés vendredi soir (à peu près au même moment que Bernard Kouchner) à Beyrouth, on a très vite rencontré un vieil écossais en vacances qui nous a indiqué un hôtel abordable ainsi que le bar le moins cher de la ville (pour ce genre de chose on peut faire confiance à un écossais d'une 60aine d'années capable de descendre 2l. de bière en moins d'une heure...)

Une petite journée Tripoli où l'on a bien apprécié traîner dans le souk, photographier les vielles maison mameloukes, dessiner la petite porte de la grande mosquée et le stand d'un vendeur de jus d'orange et montrer notre carnet de voyage aux vieux du coin... (Quelques photos de Tripoli ici)

Demain on va essayer d'aller à Cedars pour voir dans son habitat naturel l'emblème du pays.

Et puis Beyrouth c'est quand même plutôt chouette. C'est encore un peu Beyrouth. L'expression a encore du temps devant elle. Vivement qu'on aille voir Bagdad.

Beyrouth

des chantiers, beaucoup de chantiers
des vieilles maisons
des magasins de luxe
des bars à l'occidental
une très belle mosquée aux dômes bleus comme les toîts des maisons grèques, toute neuve
des églises aussi
des femmes voilées
des filles en mini-jupe

la radio en Français dans le bus

souvent on pourrait se croire en France, entre Mango, Promod et le café de l'étoile et ailleurs c'est encore vraiment "beyrouth"

éclectique, c'est le moins qu'on puisse dire
éclectique et en re-construction
en construction ou en re-construction

des pêcheurs
des enfants qui font du vélo et des joggeurs-marcheurs sur la corniche du bord de mer le samedi matin
des palmiers
des airs de croisette

des militaires aussi, beaucoup. En treillis blancs et gris.
et parfois quelqu'un qui vient, sans raison visible à nos yeux de touristes, demander d'effacer la dernière photo prise...
des zones militaires où là par contre on affiche des panneaux "no-photos"

des grandes grandes tours en construction qui deviendront (peut-être) des hôtels de luxe
on se demande comment ils vont trouver assez de monde pour peupler tout ce qu'ils sont en train de construire

dans les appartement de 560m² en construction, on prévoit une chambre pour la bonne (env. 3m²)

des impacts de balles encore
mais peu de traces finalement des années de guerre. On a l'impression qu'une forte envie pousse à passer le plus rapidement à autre chose, et le plus chic possible.

Dans Gemmayzeh, la rue des bars pas loin de notre hôtel, on entend bien plus de gens parler français ou anglais qu'arabe. Dans cette rue on pourrait être dans nimporte quel quartier branché d'une capitale européenne, mêmes musiques, mêmes boissons, même ammbiance...

La mer tout le long de la ville et même la plage dans la ville, royal. Dommage qu'une imperturbable odeur de fosse septique flotte dans l'air ambiant...

des projets de "village-urbain" aux noms prometteurs, tous proposant des concepts renversants : "des nouveaux mode de vie", "appartements luxueux, réels évocations du sens de l'élégance", "3000m² de jardins paysagers", "bringing comtemporary life into high definition" et même des nouveaux concepts de shopping, on aimerait bien voir...

des cafés-concepts charmants
une grande envie de nouveauté

des palissades de chantier au graphisme alléchant partout
plein d'espoir de designers...

Quelques photos ici

4.11.10

Retour à la civilisation

Après une semaine dans le désert (voir article "Wadi Rum") on s'attendait à vivre un retour à la civilisation plutôt difficile.
Finalement tout ça s'est passé relativement en douceur. On aurait pas pu rêver mieux...

A Amman depuis hier soir, on a retrouvé notre hôtel de la dernière fois ainsi que les quelques repères qu'on a ici. Pas tout à fait comme de rentrer à la maison mais presque.
On en a profité pour mettre en ligne quelques croquis. Cliquer ici.

On quitte Amman demain matin pour Beyrouth (via Damas)

Wadi Rum

On a failli ne pas aller au Wadi Rum.
Après de longues palabres, hésitations et recherches de renseignements, on avait décidé de faire l'impasse sur ce coin de désert du sud-est de la Jordanie, la deuxième destination touristique du pays après Pétra.

Un peu peur de se retrouver dans une espèce de supermarché du désert, entre cars de touristes, rabatteurs, guides peu scrupuleux et prix exorbitants...
La formule la plus courante (4h de "balade" en 4x4, arrêts minutes par ci par là, photos, coucher de soleil, photos, dîner, nuit et petit dej' en camp bédouin, le tout pour une cinquantaine d'euros chacun)  ne nous excitait pas tellement.
On avait plutôt envie de marcher tranquillement, de prendre notre temps et de passer plusieurs jours dans le désert. Pas trop le genre de la maison à priori. Ou alors il faut contacter un guide à l'avance, négocier un peu par mail et compter au moins 55 dinars (60€) par jour et par personne. On avait commencé les démarches mais les prix nous ont vite rebutés.

On avait donc fini par se faire à l'idée de ne pas y aller.

Et jeudi dernier on s'est dit que c'était peut-être un peu bête de passer à côté d'un des plus beaux coins de la Jordanie, que les touristes ne sont pas forcément idiots et que les lieux touristiques le son rarement par hasard.

On décide donc de tenter l'expédition en solo, de chercher un plan intéressant sur place, on se fixe un petit budget à ne pas dépasser, on se prépare à court-circuiter les rabatteurs en tout genres.
Au pire, on est aussi préparés à devoir faire demi-tour une fois à la porte du désert au cas où on ne trouverait rien qui nous convienne...

Finalement tout s'est plutôt bien passé.
Je passe les détails de la rencontre avec Defalah.
Pour une raison qui nous est encore inconnue, je crois qu'il nous a bien aimé. Il nous a demandé de payer pour les 3 premières journées à un prix tout à fait acceptable et après "Vous faites partie de la maison maintenant". Il nous a prêté à chacun une djellaba (pour ne pas faire peur aux chameaux... ou pour que les autres touristes comprennent qu'on était de la maison... on a pas trop su)

C'est comme ça qu'on est resté une semaine dans son camp ; à se promener dans les environs, aider pour la vaisselle et les repas, accueillir les touristes, passer du temps avec Baraka (l'autre "employé" du camp), progresser en arabe avec lui, nourrir les chameaux, partir à leur recherche avec le chef, dormir à la belle étoile.
Des belles rencontres, pleins de bons moments, le temps qui s'écoule tout doucement, le silence, les soirées à discuter en regardant danser le feux...

...puis il a fallu partir parce qu'on commençait à tourner un peu en rond, qu'il y a encore pleins d'autres endroits où l'on veut aller, qu'il y avait trop de travail pour faire de nous des vrais bédouins. On est peut-être resté un jour de trop mais je crois qu'il fallait ça pour se rendre compte qu'on est resté assez longtemps.

Plus de photos ici

27.10.10

Pétra

Difficile de raconter Pétra en quelques lignes. D'autant que tellement d'autres bien plus talentueux ont dû essayer bien avant moi.

Il faut venir voir de ses propres yeux.

Et je crois qu'il faut venir vite avant que le lieu perde de sa magie, avant qu'il devienne encore plus touristique, avant qu'il devienne un luxe inaccessible (38€ le billet pour 2 jours, 55 à partir de novembre prochain, 25 l'année dernière...), avant surtout que les bédouins, sans qui Pétra ne serait que des vieilles pierre sans vie ne perdent leur douce philosophie et leur sens de l'accueil.

Mais j'espère sincèrement me tromper.


Pétra c'est d'abord un site naturel extraordinaire.
Montagnes, falaises, canyons. Le Siq (une faille naturelle de plus d'1 km de long, large de 3 à 15m suivant les endroits) par lequel on entre doucement dans les lieux. Le sable rouge, la poussière blanche. La roche marbrée de rouge, d'orange, de jaune, de bleu. L'érosion qui a créé des formes improbables et creusé une multitude de petites grottes.


Et puis il y a ces bâtiments nabatéens sculptés dans la roche. Le kazneh (celui des cartes postales et d'Indiana Jonas) qui apparait majestueusement au sortir du Siq. Le monastère,  presque plus impressionnant, qu'on atteint après une montée de 800 marches. Les nombreux tombeaux. Et tant d'autres encore...


Il y a les touristes bien sûr, le tourisme de masse évidement mais finalement tout cela est bien secondaire, presque noyé dans l'immensité du site. Bien moins gênant que tout ce qu'on avait pu imaginer de pire.


Enfin et surtout il y a les bédouins.
Ils occupaient encore le site il y a 25 ans avant que, face à l'explosion touristique, on les "invite" à s'installer dans un village de béton à quelques kilomètres de là.
Les bédouins qui sont encore ici chez eux, qui vivent du tourisme bien sûr (vendeuses de bijoux, artisanats et souvenirs, loueurs d'ânes ou de chameaux) mais qui oublient leur côté commerçant dès qu'on prend le temps de discuter un peu avec eux ou d'accepter une tasse de thé.

Il y avait Sami, habillé tout de noir assorti au khôl autour de ses yeux soulignant joliment son regard un peu triste, sa mule alezane jamais bien loin, qui fait parti de ceux qui ne se sont pas résolus à quitter le site le soir venu ;
Mohamad ou Lost et son tout petit "donky" gris qui travaillait (peut-être) comme traducteur anglais-russe à Moscou, en vacances sur les terres de son enfance;
Masjeed le cavalier qui nous a fait nous a fait découvrir Pétra autrement, à l'écart des chemins touristiques ;
Hussein et Tamam (4 et 8 ans ?) avec qui on a partagé un joli moment de dessin ;
Tesser le chamelier qui en fin de journée nous a gentillement invité à passer plus temps ensemble le lendemain;
ces policiers qui jouaient à deviner la nationalité des touristes à l'allure... et ces innombrables rencontres très courtes dont les noms nous ont échappés...

Les yeux pétillants, la blague facile, la douceur de la vie empoignée à pleins bras, opportunistes à chaque heure, accueillants comme on ne pourrait l'imaginer, on aurait bien eu envie de passer plus de temps à leur côté...

Quelques photos ici

25.10.10

Depuis la frontière...

Comme après chaque passage de frontière donc, on a mis un peu de temps à prendre nos marques en Jordanie,
Arrivés un peu tard à Amman, rapidement repérés par les chauffeurs-rabatteurs, on se perd, on galère un peu à trouver un endroit où poser nos sacs..
Amman ne nous a pas trop retenu. Pas trop envie de rester dans les grosses villes en ce moment.
On décide de descendre vers le sud par la route du roi (celle qu'aurait emprunté Moïse, celle qui serpente joyeusement entre Amman et Pétra et traverse plusieurs canyons). Entreprise un peu compliquée car la plupart des bus passent par l'autoroute du désert,. Plus rapide mais bien moins jolie.
On est donc préparés à avancer par petites étapes. pas de soucis.

La Jordanie, au premier abord, c'est beaucoup moins cool que la Syrie. Plus speed, plus de rabatteur aussi. Impossible de descendre d'un bus sans se faire sauter dessus par les chauffeurs de taxi qui nous proposent de faire 20km pour un prix exorbitant et nous assurent qu'il n'y a pas d'autre moyens de transport
Ne jamais croire les chauffeurs de taxis (c'est vrai dans le monde entier je crois) mais quand tout le monde nous renvoie vers eux ça devient difficile.
On décide de tenter notre chance en stop.

La Jordanie se visite très bien en voiture de location (nombreuses agences, petites distances, plusieurs sites difficilement accessibles autrement...). Et les étrangers qui louent des voitures ont la bonne idée de passer par la jolie route...
Du coup ça a rendu notre descente vers le sud bien plus simple. En C3 puis C4 climatisées et avec des arrêts dans tous les lieux intéressants. Mais pour rencontrer la population locale c'est pas forcément l'idéal.
Et puis c'est pas toujours agréable d'être dépendant d'autres gens.
Merci à eux quand même...

A mi chemin sur cette belle route on a passé deux nuits dans la réserve naturelle de Dana. Des belles ballades dans des paysages incroyables (quelques photos ici).
Et on a fini par arriver à Pétra.
En plus de la visite qui nous a laissé sur un petit nuage (mais ça c'est une autre histoire...) on a enfin pu se poser un peu...

la Jordanie est un pays qui se découvre et se visite lentement et avec le sourire. Il faut prendre le temps de répondre aux nombreux "Welcome" (et ça prend parfois très longtemps), discuter de la pluie, du beau temps, du tourisme, de politique (et parfois même de Sarkozy) avec les jordaniens, accepter le thé offert sans raison, il faut croire les bédouins qui répètent sans cesse "Don't worry, be happy !" et qui disent de mille façons différentes que la vie est trop courte pour être triste (la plus simple restant quand même "life is too short to be sad").

Photo du jour - Petra

La paix au proche-orient va prendre un peu de temps...

Petit jeu : Saurez-vous deviner quel(s) mot(s) anglais mal orthographié(s) mais correct(s) phonétiquement (en tenant compte de l'accent bébouin évidément) se cache derrière "letail" ?

24.10.10

Welcome to Jordan !

Ça fait maintenant un peu plus d'une semaine qu'on est entrés en Jordanie.
Pas eu trop le temps de mettre à jour le blog... Mais normalement on s'occupe de ça demain.

Si on a été un peu déroutés au début (comme souvent lorsqu'on change de pays) on est passés dans des sites extraordinaires (plusieurs belles ballades ; ce qui manquait un peu en Syrie) et fait quelques belles rencontres (notamment avec les Bédouins de Pétra...).

On essaye de se remettre à jour dès demain et de raconter tout ça tant bien que mal...

16.10.10

Photo du jour - Damas

Quitter la Syrie...

...pour mieux revenir?
On vient de passer 4 jours à Damas. très peu de visites, pratiquement aucunes photos et juste une petite balade dans la vieille ville. On a donc pas vu grand chose de cette grande ville.
Ça aura plutôt été 4 jours de repos et de break. Avec hôtel 2 fois plus cher que ce qu'on payait habituellement en Syrie, TV5 et pas mal de glandouille... Besoin de déconnecter un peu du voyage pour mieux repartir.

Avant ça, on avait passé 2 jours dans un chouette monastère (Deir Mar Mousa) perché au bord de falaises et à la frontière du désert.
Un lieu vraiment extraordinaire. Quelques photos ici
Une expérience plutôt particulière. D'abord on espérait trouver une endroit vraiment coupé du monde. En fait une des activité principale du monastère est l'accueil du public ; du coup les groupes et voyageurs de passage (dont nous faisions partie) défilent en continu. Et puis on était pas toujours très à l'aise parmi cette communauté religieuse (pourtant très ouverte), difficile de trouver sa place et de savoir ce qu'on pouvait faire pour participer à la vie collective bien rodée.
Enfin les 2 nuits en dortoirs séparés ont eu raison de nous... On a bien pensé faire le mur pour dormir ensemble mais on avait trop peur de finir directement en enfer.


On quitte donc la Syrie demain en direction d'Amman. Pour y revenir d'ici une quinzaine de jours environ.

15.10.10

"Just tourist making pictures"


On venait de passer 2 jours dans un monastère pas autant coupé du monde qu'on l'espérait mais quand même.
Je vous passe l'arrivée à Damas, les coups de klaxons dans tous les sens, la galère pour trouver le bon bus pour aller dans le centre, la recherche d'un hôtel correct et pas hors de prix...
On se baladait donc, sans but précis dans cette grosse ville qu'on découvrait petit à petit.
Puis on s'est posé sur une grosse marche pour ouvrir le guide du routard et essayer de comprendre où on était.

On a pas eu le temps de réagir quand un mec nous a pris en photo comme si on était deux curiosité, nous a lancé un sourire convenu du genre "je vous ai eu !" puis s'est sauvé comme un voleur.

Sur le coup on s'est trouvé très cons. Et tout ce que j'ai trouvé à faire a été de courir après le mec pour le prendre moi aussi en photo et voir comment il réagissait. ce que j'ai réussi à faire. il a souri un peu con lui aussi.
Je lui demande un peu essoufflé pourquoi il avait fait ça. A quoi il répond "you know ! Just tourist making picture..."

D'abord, connard, on fait pas des photos, on en prend !
Et puis à l'occasion demande-toi quel respect tu as des personnes pour faire ce genre de choses.
Et ton look de hippie sympathique ne colle pas avec de genre de pratiques. J'arrête avant de tomber dans les attaques gratuites !

J'ai pas mal hésité à supprimer la photo de mon appareil. Mais finalement puisqu'on va se retrouver exposés je ne sais où (blog, album photo, rebord de cheminée ou mur de ses chiottes) je pense que c'est de bonne guerre d'utiliser sa tronche pour illustrer cet article.

11.10.10

Croquis

Quelques uns de nos croquis à voir ici. Un bref aperçu de notre carnet de voyage...
Un peu sombre, on essayera d'en faire des meilleures photos à l'occasion.

Photo du jour - Krak des Chevaliers

Le photo montage-touristique raté du jour..

9.10.10

Encore des photos


Quelques photos et petites infos des nos dernières étapes syriennes.
Alep et le monastère de Saint Siméon. Saint Siméon, comme son nom l'indique, est un saint. Pour se détacher des contraintes humaines et matérielles et s'élever vers Dieu, il a passé près de 40 ans à méditer au sommet d'une colonne de 18m de haut... Malgré quelques incohérence dans l'histoire tout cela reste assez impressionnant...
Sinon en Syrie il faut bien avouer qu'il y a surtout des vieilles pierres. On a donc fait notre part de visites culturelles. Au chapitre des châteaux et forteresses des croisés voici quelques photos du Château de Saladin et du Krak des Chevaliers.
Enfin, un passage agréable à Tatous et sur l'Ile d'Arouad (la seule île syrienne).

4.10.10

Hospitalité...

3 jours qu'on est en Syrie et il faut déjà parler de l'incroyable hospitalité syrienne.
On en avait un peu entendu parler mais ça ne nous empêche pas d'aller de surprises en surprises...
Le premier jour a été plutôt "tranquille". On a passé l'après midi a découvrir rapidement Alep, à prendre des repères, à arrêter de se perdre tout le temps...

Hier après un petit déjeuner typiquement alepin (la Mamounié ; une compote de pommes agrémentée de semoule et accompagnée de fromages, bien nourrissant), on se ballade dans le souk. On se fait interpeller par un petit groupe de syriens à coup de "Welcome, welcome !". je m'approche, On me tend un café, Lorraine arrive, on nous fait assoir on nous apporte 2 cafés tout chauds. On discute de choses et d'autres avec notre hôte (Ali, le seul du groupe qui parle un peu anglais). tout ça dure un peu. On se demande comment on va pouvoir partir sans vexer. On fini par dire qu'on va y aller. Ali nous explique qu'ils vont prendre le petit déjeuner et qu'ils aimeraient qu'on reste avec eux.
On refuse par principe (et aussi parce qu'on a vraiment pas faim) mais on comprend vite qu'on frôle l'incident diplomatique.
Du coup, re-mamounié ! On peine à finir notre assiette (un peu inquiets on fini pas... mais ca va...).
Puis il faut prendre le thé et finalement ils nous laissent partir...

Le soir on arrive chez un vendeur de sandwich falafels. Le principe est un peu particulier, il faut commander avant, payer, en échange de quoi on reçoit une jeton qu'on échange contre un sandwich.
En fait on a pas eu le temps d'accomplir la procédure ni de baragouiner quelques mots puisque le receveur a posé d'autorité 2 jetons rouges devant nous en disant "free, free !". Au même moment un enfant nous met dans les mains 2 falafels touts chauds.
On a rien compris, tout est allé trop vite...
Quand on a quitté les lieux  le receveur nous applaudi avec un grand sourire.

Aujourd'hui on va visiter un monastère à une trentaine de kilometre d'Alep. On savait qu'on devrait faire les 5 derniers kilomètres à pied... On a pas marché 200m avant qu'une voiture s'arrête pour nous rapprocher. On descend, on a à peine le temps de poser nos sacs que quelqu'un d'autre s'arrête pour nous faire finir la route à l'arrière de son pick-up.

Et puis il y a tous les "Welcome" qu'on entend derrière nous à longueur de journée et qui sonnent vraiment sincères. Les discutions par ci par là avec des gens ouverts, curieux, attentionnés et tellement gentils. Les gens qui nous aident spontanément dès qu'on à l'air un peu perdus
Et l'impression d'être vraiment accueillis comme des hôtes de marque.

3.10.10

"On est trop riches ici. On sait pas comment dépenser notre argent !"

On se baladait dans la vallée d'Ihlara.
7 km de marche bien sympathique avec nos sacs sur le dos. A contresens des groupes de touristes.
A un moment on tombe sur 4 français échappés d'un groupe.
L'une nous demande un peu de sucre pour l'un d'eux qui est diabétique et qui commence à se sentir un peu faible.
On pose nos sacs, fouille dans notre pharmacie. Pas de sucre. Du coup on leur propose des raisins secs qu'ils acceptent un poil déçus, puis des abricots secs. J'ai un peu honte mais je sauve ce que je crois être notre dernière figue séchée (parce qu'elle étaient tellement bonnes ces figues).
Tout ça naturellement et dans une ambiance finalement bon enfant.

C'est là qu'une des 4 nous a tendu un billet de 5 liras. Que Lorraine a refusé une première fois. Puis que la dame a mis d'autorité dans mon sac. Que je leur ai retendu ce à quoi elle m'a répondu par cette belle phrase : "On est trop riches ici. On sait pas comment dépenser notre argent !" avant d'ajouter : "Vous irez boire un Coca avec !"

Il faut quand même préciser qu'ils était malgré tout plutôt gentils et assez gênés. Surement sincères (et c'est peut être le pire pour nous) dans leur façon de nous remercier.
Pour eux la seule façon efficace de nous remercier était de nous donner des sous.

5 Liras c'est 2€50. C'est aussi 10 thés ou 350g d'abricots secs...

Je crois que j'aurais voulu réussir à leur rendre leur argent, leur expliquer que j'aimerais qu'il puisse rester des choses gratuites, leur dire que j'étais désolé si ils avaient trop d'argent, que je préférais qu'ils nous remercie sincèrement plutôt qu'avec du pognon. Mais peut être qu'en pensant ça j'essaye juste de nous donner le beau rôle...
Je crois aussi que c'est ce tourisme là qui me débecte. Celui qui arrive avec des moyens démesurés, celui qui fait flamber les prix et qui amène à une uniformisation assez effrayante de tous les coins touristiques du monde.
Ce tourisme qui fait que les enfants du village de Belisirma (peut être 150 habitants ; là où on passé la nuit et où les groupes arrivent juste pour le déjeuner) connaissent trois mots d'anglais : "hello, bonbon, money !"


Mais tout n'est qu'une question de points de vue...

Photos photos...

On a bien mitraillé en Cappadoce. Petite région au centre de la Turquie pleine de paysages extraordinaires, de cheminées de fées, de maisons et d'églises troglodytes. Des décors parfois surréalistes, on se croirait dans un film de science fiction... Un joli canyon incroyablement verdoyant en plein milieu d'un désert de rocaille également (vallée d'Ihlara)
Pas mal de tourismes forcément. Avec son lot de bons et mauvais aspects (j'essayerai d'en parler un peu plus tard...) mais tout n'est qu'une question de points de vue...
Pour les photos c'est ici... Rien de faramineux. Assez difficile de rendre vivants des paysages...

Sinon on a quitté la Turquie hier. Après une petite nuit sans histoire à Antakya (une ville frontière glauque comme il se doit ) on a pris un bus pour Alep.
Affaire à suivre.

Pour info, on a plus accès à notre propre blog (seulement à la partie administrateur)... Il en est de même pour les sites facxxxxok, daylxxxxion et qui sait quels autres encore...
je vous laisse on est peut être sur écoute...

28.9.10

Ce blog est une vaste supercherie...

...et on est désolé pour les personnes qui se connectent régulièrement en espérant y trouver des nouvelles...

Ça fait maintenant une bonne semaine qu'on à quitté Istanbul. Pour ceux qui veulent on a mis en ligne quelques photos d'Istanbul et des Bazaars.

Un petit passage à Ankara. Très agréable de trouver enfin l'ambiance d'une vraie ville turque .Jolie vue sur la ville depuis la citadelle, petites ballades dans les ruelles de la vielle ville, très bon moments au marché et bonne soirée dans la ville moderne.
Quelques photos ici...

On est en Cappadoce depuis 5 jours. On a mis un moment à trouver un bon point de chute. Après Avanos un peu excentrée et Goreme touristique au possible on a fini par se poser à Urgüp.
Plusieurs belles balades dans les vallées du coin au milieu des cheminées de fées et des maisons troglodytes. On mettra des photos en ligne dès qu'on pourra.

Et on se dirige doucement vers le sud et la Syrie...

20.9.10

Istanbul

Arrivés à Istanbul hier matin.
Finalement on a pas trainé en Europe centrale.
Après une journée à Venise (quelques photos ici) et une autre à Ljubjana sous une pluie battante (pas de photos du coup...) on a terminé en prenant un train pour Belgrade et après un correspondance de 45min un autre train pour Istanbul (25h de train à travers la Serbie et la Bulgarie).
Ça fait bizarre de revenir dans un endroit qu'on connait déjà un peu. Pas mal de petites chose ont changé en 3 ans et en même temps on retrouve vite nos marques et nos habitudes.
On va rester quelques jours ici. Ensuite on continue vers le centre de la Turquie (lac d'Eghedir puis Capadoce...).
Voilà le programme pour l'instant mais ça peut changer...

(On mettra probablement quelques photos d'Istanbul et de la route en train d'ici peu)

13.9.10

Départ demain.

On quitte Paris demain matin.
Première étape à l'école de Crucey-Villages. On passe l'après midi avec les enfants pour discuter du voyage, de l'itinéraire, répondre à leurs questions....
Pour ceux qui ne savent pas on sera en contact avec eux pendant tout le voyage pour leur envoyer des nouvelles régulièrement ainsi que des petits reportages (photos, vidéos, textes...) sur les région visitées, la culture, les gens.... L'idée est qu'on cherche d'autres moyens de partager nos pérégrinations. Celle-ci nous parait intéressante et a bien plut aux enfants et à l'instituteur. On verra ce qui en sortira.

Mercredi matin le vrai voyage commence. On traversera probablement la France en TER avant de continuer vers l'est en direction d'Istanbul.

3.9.10

Le départ est proche...

Départ prévu autour du 15 septembre en direction du moyen-orient.