De retour en Turquie depuis hier soir (après un honorable petit périple entre Alep et Adana) , arrivés à Ankara ce matin (après une nuit difficile dans le train). J'y reviens plus tard...
On a passé nos derniers jours en Syrie à Alep qu'on avait quitté un mois et demi plus tôt. C'est toujours particulier de revenir dans un endroit qu'on connaît déjà un peu. A la fois agréable et facile, parfois perturbant voire décevant.
Derniers jours avant l'Aid El Kebir (littéralement la grande fête, aussi appelée fête du sacrifice ; la plus importante fête musulmane).
Il régnait dans la ville une agitation assez exceptionnelle. Le souk bondé de monde, les habitant d'Alep et de tous les villages alentour se pressant de faire leurs derniers achats avant les vacances. Une ambiance qui fait penser à celle de noël sous nos latitudes.
Et puis a partir du 16 (1er jour de la fête) : presque tous les commerces fermés, une ville beaucoup plus calme que d'ordinaire, le trafic réduit au minimum, des rues qu'on peut traverser les yeux fermés.
Et les boucheries ouvertes, les moutons qu'on égorge, les autres qui attendent sagement leur tour, presque stoïques...
Et aussi des enfants pleins les rues (vacances obligent), une mini-fête foraine dans un quartier populaire, des bandes de garçons un peu, voire très lourds (comme peuvent l'être des enfants de 8 à 16ans en vacances et sous le poids de l'effet de groupe...) ce qui gâchera un peu notre dernier jour en Syrie... dommage !
Quelques photos prises à Alep ces derniers jours (cliquer ici).
Hier on a donc quitté Alep et la Syrie.
On aurait pu prendre un bus direct pour Antakya à 5h du matin puis un autre pour Adana et passer le reste de la journée à attendre un train...
Finalement on a choisi l'option longue : dormir un peu plus longtemps, taxi pour Antakya (qui nous abandonne à la frontière..), passage de la frontière syrienne à pied, stop avec un camionneur pour parcourir les 4km de no man's land jusqu'à la frontière turque, passage de la frontière turque à pied, stop, bus depuis une ville dont on ignore le nom, changement de bus pour atteindre Iskenderun, encore un autre bus qui roule au ralenti jusqu'à Adana, rencontre d'un turc fort sympathique qui nous propose de nous aider à aller à la gare, bus de ville jusqu'à la gare, derniers mètres à pied après que notre guide nous ait expliqué le trajet et quitté le plus simplement du monde une fois sa mission terminée...
Et après une bonne heure d'attente enfin le train de nuit pour Ankara.
On espérait trouver enfin un repos bien mérité mais un de nos voisin (un enfant d'environ 6ans très hyperactif et sûrement un peu handicapé) ne l'entendait pas de cette oreille.
On a donc retrouvé avec la plus grande joie la chambre que nous avions quitté il y a deux mois à Ankara... Ici aussi tout est un peu endormi... la vie devrait reprendre son cours habituel samedi...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire