4.11.10

Wadi Rum

On a failli ne pas aller au Wadi Rum.
Après de longues palabres, hésitations et recherches de renseignements, on avait décidé de faire l'impasse sur ce coin de désert du sud-est de la Jordanie, la deuxième destination touristique du pays après Pétra.

Un peu peur de se retrouver dans une espèce de supermarché du désert, entre cars de touristes, rabatteurs, guides peu scrupuleux et prix exorbitants...
La formule la plus courante (4h de "balade" en 4x4, arrêts minutes par ci par là, photos, coucher de soleil, photos, dîner, nuit et petit dej' en camp bédouin, le tout pour une cinquantaine d'euros chacun)  ne nous excitait pas tellement.
On avait plutôt envie de marcher tranquillement, de prendre notre temps et de passer plusieurs jours dans le désert. Pas trop le genre de la maison à priori. Ou alors il faut contacter un guide à l'avance, négocier un peu par mail et compter au moins 55 dinars (60€) par jour et par personne. On avait commencé les démarches mais les prix nous ont vite rebutés.

On avait donc fini par se faire à l'idée de ne pas y aller.

Et jeudi dernier on s'est dit que c'était peut-être un peu bête de passer à côté d'un des plus beaux coins de la Jordanie, que les touristes ne sont pas forcément idiots et que les lieux touristiques le son rarement par hasard.

On décide donc de tenter l'expédition en solo, de chercher un plan intéressant sur place, on se fixe un petit budget à ne pas dépasser, on se prépare à court-circuiter les rabatteurs en tout genres.
Au pire, on est aussi préparés à devoir faire demi-tour une fois à la porte du désert au cas où on ne trouverait rien qui nous convienne...

Finalement tout s'est plutôt bien passé.
Je passe les détails de la rencontre avec Defalah.
Pour une raison qui nous est encore inconnue, je crois qu'il nous a bien aimé. Il nous a demandé de payer pour les 3 premières journées à un prix tout à fait acceptable et après "Vous faites partie de la maison maintenant". Il nous a prêté à chacun une djellaba (pour ne pas faire peur aux chameaux... ou pour que les autres touristes comprennent qu'on était de la maison... on a pas trop su)

C'est comme ça qu'on est resté une semaine dans son camp ; à se promener dans les environs, aider pour la vaisselle et les repas, accueillir les touristes, passer du temps avec Baraka (l'autre "employé" du camp), progresser en arabe avec lui, nourrir les chameaux, partir à leur recherche avec le chef, dormir à la belle étoile.
Des belles rencontres, pleins de bons moments, le temps qui s'écoule tout doucement, le silence, les soirées à discuter en regardant danser le feux...

...puis il a fallu partir parce qu'on commençait à tourner un peu en rond, qu'il y a encore pleins d'autres endroits où l'on veut aller, qu'il y avait trop de travail pour faire de nous des vrais bédouins. On est peut-être resté un jour de trop mais je crois qu'il fallait ça pour se rendre compte qu'on est resté assez longtemps.

Plus de photos ici

2 commentaires:

  1. Comment ça vous êtes pas devenus de vrais bédouins ? La honte...

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  2. (après avoir vu les photos du désert)

    bon je retire ce que j'ai dit, vous êtes TROP beaux en djellaba

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