11.11.10

En détails...


Deux dossiers de photos de petits détails et gros plans sont en ligne : du Liban (ici) et d'ailleurs (là)...

On a quitté Beyrouth hier pour Palmyre, on continue notre route demain pour Der-Er-Zor (tout à l'est de la Syrie) et la vallée de l'Euphrate avant de commencer notre retour vers Istanbul où nous sommes attendu le 25 pour prendre notre vol de retour en France...

Ça sent un peu la fin du voyage, un peu comme si le plus beau était derrière nous mais il nous reste encore 2 semaines et quelques endroits à découvrir...

8.11.10

Un petit tour au Liban...

On a donc pas pu résister à l'envie de faire un (petit) détour par le Liban.

Arrivés vendredi soir (à peu près au même moment que Bernard Kouchner) à Beyrouth, on a très vite rencontré un vieil écossais en vacances qui nous a indiqué un hôtel abordable ainsi que le bar le moins cher de la ville (pour ce genre de chose on peut faire confiance à un écossais d'une 60aine d'années capable de descendre 2l. de bière en moins d'une heure...)

Une petite journée Tripoli où l'on a bien apprécié traîner dans le souk, photographier les vielles maison mameloukes, dessiner la petite porte de la grande mosquée et le stand d'un vendeur de jus d'orange et montrer notre carnet de voyage aux vieux du coin... (Quelques photos de Tripoli ici)

Demain on va essayer d'aller à Cedars pour voir dans son habitat naturel l'emblème du pays.

Et puis Beyrouth c'est quand même plutôt chouette. C'est encore un peu Beyrouth. L'expression a encore du temps devant elle. Vivement qu'on aille voir Bagdad.

Beyrouth

des chantiers, beaucoup de chantiers
des vieilles maisons
des magasins de luxe
des bars à l'occidental
une très belle mosquée aux dômes bleus comme les toîts des maisons grèques, toute neuve
des églises aussi
des femmes voilées
des filles en mini-jupe

la radio en Français dans le bus

souvent on pourrait se croire en France, entre Mango, Promod et le café de l'étoile et ailleurs c'est encore vraiment "beyrouth"

éclectique, c'est le moins qu'on puisse dire
éclectique et en re-construction
en construction ou en re-construction

des pêcheurs
des enfants qui font du vélo et des joggeurs-marcheurs sur la corniche du bord de mer le samedi matin
des palmiers
des airs de croisette

des militaires aussi, beaucoup. En treillis blancs et gris.
et parfois quelqu'un qui vient, sans raison visible à nos yeux de touristes, demander d'effacer la dernière photo prise...
des zones militaires où là par contre on affiche des panneaux "no-photos"

des grandes grandes tours en construction qui deviendront (peut-être) des hôtels de luxe
on se demande comment ils vont trouver assez de monde pour peupler tout ce qu'ils sont en train de construire

dans les appartement de 560m² en construction, on prévoit une chambre pour la bonne (env. 3m²)

des impacts de balles encore
mais peu de traces finalement des années de guerre. On a l'impression qu'une forte envie pousse à passer le plus rapidement à autre chose, et le plus chic possible.

Dans Gemmayzeh, la rue des bars pas loin de notre hôtel, on entend bien plus de gens parler français ou anglais qu'arabe. Dans cette rue on pourrait être dans nimporte quel quartier branché d'une capitale européenne, mêmes musiques, mêmes boissons, même ammbiance...

La mer tout le long de la ville et même la plage dans la ville, royal. Dommage qu'une imperturbable odeur de fosse septique flotte dans l'air ambiant...

des projets de "village-urbain" aux noms prometteurs, tous proposant des concepts renversants : "des nouveaux mode de vie", "appartements luxueux, réels évocations du sens de l'élégance", "3000m² de jardins paysagers", "bringing comtemporary life into high definition" et même des nouveaux concepts de shopping, on aimerait bien voir...

des cafés-concepts charmants
une grande envie de nouveauté

des palissades de chantier au graphisme alléchant partout
plein d'espoir de designers...

Quelques photos ici

4.11.10

Retour à la civilisation

Après une semaine dans le désert (voir article "Wadi Rum") on s'attendait à vivre un retour à la civilisation plutôt difficile.
Finalement tout ça s'est passé relativement en douceur. On aurait pas pu rêver mieux...

A Amman depuis hier soir, on a retrouvé notre hôtel de la dernière fois ainsi que les quelques repères qu'on a ici. Pas tout à fait comme de rentrer à la maison mais presque.
On en a profité pour mettre en ligne quelques croquis. Cliquer ici.

On quitte Amman demain matin pour Beyrouth (via Damas)

Wadi Rum

On a failli ne pas aller au Wadi Rum.
Après de longues palabres, hésitations et recherches de renseignements, on avait décidé de faire l'impasse sur ce coin de désert du sud-est de la Jordanie, la deuxième destination touristique du pays après Pétra.

Un peu peur de se retrouver dans une espèce de supermarché du désert, entre cars de touristes, rabatteurs, guides peu scrupuleux et prix exorbitants...
La formule la plus courante (4h de "balade" en 4x4, arrêts minutes par ci par là, photos, coucher de soleil, photos, dîner, nuit et petit dej' en camp bédouin, le tout pour une cinquantaine d'euros chacun)  ne nous excitait pas tellement.
On avait plutôt envie de marcher tranquillement, de prendre notre temps et de passer plusieurs jours dans le désert. Pas trop le genre de la maison à priori. Ou alors il faut contacter un guide à l'avance, négocier un peu par mail et compter au moins 55 dinars (60€) par jour et par personne. On avait commencé les démarches mais les prix nous ont vite rebutés.

On avait donc fini par se faire à l'idée de ne pas y aller.

Et jeudi dernier on s'est dit que c'était peut-être un peu bête de passer à côté d'un des plus beaux coins de la Jordanie, que les touristes ne sont pas forcément idiots et que les lieux touristiques le son rarement par hasard.

On décide donc de tenter l'expédition en solo, de chercher un plan intéressant sur place, on se fixe un petit budget à ne pas dépasser, on se prépare à court-circuiter les rabatteurs en tout genres.
Au pire, on est aussi préparés à devoir faire demi-tour une fois à la porte du désert au cas où on ne trouverait rien qui nous convienne...

Finalement tout s'est plutôt bien passé.
Je passe les détails de la rencontre avec Defalah.
Pour une raison qui nous est encore inconnue, je crois qu'il nous a bien aimé. Il nous a demandé de payer pour les 3 premières journées à un prix tout à fait acceptable et après "Vous faites partie de la maison maintenant". Il nous a prêté à chacun une djellaba (pour ne pas faire peur aux chameaux... ou pour que les autres touristes comprennent qu'on était de la maison... on a pas trop su)

C'est comme ça qu'on est resté une semaine dans son camp ; à se promener dans les environs, aider pour la vaisselle et les repas, accueillir les touristes, passer du temps avec Baraka (l'autre "employé" du camp), progresser en arabe avec lui, nourrir les chameaux, partir à leur recherche avec le chef, dormir à la belle étoile.
Des belles rencontres, pleins de bons moments, le temps qui s'écoule tout doucement, le silence, les soirées à discuter en regardant danser le feux...

...puis il a fallu partir parce qu'on commençait à tourner un peu en rond, qu'il y a encore pleins d'autres endroits où l'on veut aller, qu'il y avait trop de travail pour faire de nous des vrais bédouins. On est peut-être resté un jour de trop mais je crois qu'il fallait ça pour se rendre compte qu'on est resté assez longtemps.

Plus de photos ici